jeudi 4 mai 2017

Souhait présidentiel de son bébé (analyse sexiste)

Moment de vie avec mon grand garçon hier soir devant le début du débat d’entre deux tours. Pour ceux qui suivent, le grand garçon, c’est bébé Faucon premier du nom, qui a 6 ans dans moins d’un mois : dur de continuer à dire « bébé », même si je continue de l’appeler comme ça.

Hier soir, alors que Falconette couchait bébé faucon deuxième du nom, nous regardions avec le grand le début du débat des présidentielles. 
Là a commencé la discussion.

-       Papa, c’est eux qui peuvent être président de la France ?
-       Oui mon bébé… (papa fier de voir que son fils a une conscience civique et est conscient du monde dans lequel il vit)
-       Le président, c’est le chef non ?
-       Euh… Oui mon bébé…

Dimanche dernier, lorsque les deux visages des finalistes s’étaient affichés, il m’avait fait cette même remarque. J’avais été fier…

Et donc hier au début du débat, bébé Faucon m’a asséné sa conclusion qui m’a scotché.

-       Ben je veux que ça soit le monsieur qui gagne !
-       Ah ? (papa surpris). Et pourquoi mon bébé ?

A ce moment-là, je n’attendais pas une analyse de haut niveau, mais j’étais amusé… Je ne lui ai pas dit qu’in petto je partageais son souhait, car ce n’est pas très important… Mais la raison qui m’a annoncé mon bébé m’a scotché.

-       Ben parce que c’est un homme. Et c’est toujours les hommes qui sont les chefs !

J’ai souri. Je me suis dit que j’avais peut être loupé deux trois choses dans l’éducation de mon bébé, et que les féministes me seraient tombés dessus et m’auraient coupé les roues si elles avaient été présentes. Mais ça m’a amusé.
Ça restera pour moi un souvenir personnel et amusant de cette campagne électorale détestable et cauchemardesque.

J’ai expliqué à mon bébé que les choses n’étaient pas aussi binaires que ça, et que sa maman lui dirait deux mots. Et je l’ai pris dans mes bras, et j’ai vite changé de chaine pour mettre Monaco – Juventus, parce que bon…

Après rien à dire sur le débat. Au total je n’ai guère du en voir plus de 10 minutes, en zappant. Mais le peu que j’ai vu m’a mis profondément mal à l’aise.
Je me disais qu’un deuxième tour Juppé – Valls, cela aurait été d’un sacré autre niveau. Mais non, les primaires sont passées par là, le Canard Enchainé a fait son buzz, et le cauchemar a été total.

Vivement dimanche soir. On regardera le résultat avec grand bébé. Il y a cinq ans, je me souviens qu’il avait été surpris et avait pleuré sur sa chaise haute quand la tête de Hollande est apparue. Il a cinq ans de plus…

Nous avons vieilli, mais avons-nous vraiment progressé ? Hier soir je n’en avais pas l’impression. 

mardi 2 mai 2017

Rions avec les électeurs de Mélenchon

Un copain du boulot m'a fait suivre cette vidéo : j'ai beaucoup rigolé. Ca nous a fait la journée au boulot.

Après quand on a vu ce qui nous attendait dimanche, nous avons moins rigolé. Mais bon, ça nous aura détendu cinq minutes cette connerie.


Demain nous rirons avec l'électeur de Jacques Cheminade (dont sa position n'est pas très attendue j'ai l'impression...)

lundi 1 mai 2017

Instagram d'avril entre vacances et jardin

J'aime bien ces billets de rien où je remets un coup de rétroviseur sur un mois. J'aime bien Instagram, c'est un péché mignon que j'ai découvert y a quelques temps. J'aime partager quelques instants de vie, et découvrir ceux d'autres que je ne connais pas, avec qui je n'ai aucune relation. Sinon via des "coeurs" sur nos photos.

J'aime bien...

Ce mois d'avril aura été un mois de jardin et de vacances. Qui a commencé par la rénovation de la pelouse, comme tous les ans. Et par cette taille violente de pyracanthas. Ils m'ont donné l'occasion de quelques billets de rien ces cons...

Galia est venue nous aider, en pleine forme. Sa morsure de serpent semble être un vieux cauchemar passé.


Puis des vacances à Gréoux-les-Bains. Vacances sportives, dans un cadre chouette. Chaleur extraordinaire. Des enfants heureux. C'est bien...


Des apéritifs dans les verres qu'on a trouvé... Le Red Label n'est pas forcément un grand whisky, mais il se boit quand même même dans un verre en plastique...


Et puis les thermes de Gréoux-les-Bains. Moment magique. Bain de boue. Massages qui détendent cette putain de colonne vertébrales qui prend tous les stress. Magique...


Et tous les soirs, 8 km de course le long du Verdon, sous le patronage de ces collines de Haute Provence qui font du bien aux mollets.


Et un retour à la maison. Chasse d'œufs de Pâques, ramassage des premières cerises (15 jours avant la normale...), et un jardin qui continue à se parer de ses jolies couleurs de printemps.




La prochaine étape sera l'ouverture de la piscine. Bah, je ferai d'autres Instagram d'ici là...

dimanche 30 avril 2017

Printemps automnal et clafoutis à la cerise

Il fait froid. En deux jours la température a chuté de 12°C. La cheminé remarche. La machine à chocolat chaud aussi.
C'est d'autant plus dommage que hier il faisait merveilleusement beau. La cueillette de cerises avait pu commencer. Les enfants étaient heureux. Moi aussi.


Aujourd'hui la journée se passe devant une cheminée qui tourne bien. Je n'ai pas 39,5°C comme dimanche dernier, où mon premier tour de présidentielle fut cauchemardesque au sens propre et politique. Mais le froid tombant a eu raison de moi, pas de fièvre mais état fiévreux. À rester dans son canapé...

Alors j'ai regardé un très bon quoique déséquilibré Caen - OM. En ne comprenant pas pourquoi Lacazette est nominé pour être meilleur joueur de Ligue 1, et pas Thauvin par exemple. Et je regarde un très bon Stade Français - Racing en finissant mon clafoutis.

Pendant ce temps se continue une campagne électorale déplorable. L'instrumentalisation que fait Macron des Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire me gêne terriblement. J'imagine que si demain Le Pen allait se recueillir avec caméras et militants devant le Bataclan, je ressentirai pareille gêne. 

Alors je préfère regarder la jolie Isabelle Ithurburu sur Canal +, ou un très moyen Dijon - Bordeaux. Et j'écris un billet de rien, mais c'est encore dans ce type de billet aujourd'hui que je me sens le moins mauvais...

samedi 29 avril 2017

Pensées gaullistes et républicaines à d'anciens compagnons

Je n'ai pas été militant longtemps. Mais autour de 2000, mes années de militants étaient dans des cercles gaullistes. J'ose dire souverainistes. Dupont-Aignan était moins connu au sein du RPR que Pasqua, Seguin, Fillon. J'ai fais ensuite quelques mois de RPF avant de me rendre compte que je n'aimais pas être "encarté" et que je ne me sentais pas à mon aise dans la structure d'un parti politique.

Depuis, j'ai évolué. Je me sens toujours totalement en accord avec des valeurs et des messages que je considère "gaulliste", mais ne suis plus (du tout) en phase avec l'aspect "souverainiste". Ma pensée a évolué, au même rythme que j'ai grandi, mûri.

De cette époque, je garde des rencontres avec des gens sympas, et profondément attachés à leurs valeurs et en ce en quoi ils croient. Beaucoup ont suivi Dupont-Aignan avec conviction. J'ai de l'affection pour eux, même si je ne partageais ni le positionnement politique, ni la stratégie de Dupont-Aignan. 

J'ai pensé à eux hier soir quand ce dernier a annoncé son soutien à Marine le Pen. Et davantage quand j'ai vu la scène de ce matin et sa position d'éventuel premier ministre d'un président FN.
Je sais ce positionnement intenable pour eux, et totalement en écart avec ce qu'ils ont dans le cœur, et ce qui est et qui fut leur combat politique. 

Cette campagne est délirante. Elle va laisser des brebis égarées, des gens esseulés et malheureux. Ce deuxième tour est un cauchemar, tout est cauchemar.
J'espère que la lumière est au bout du chemin,mais je n'y crois pas.

Je pense à mes anciens compagnons, à des amis. J'ai de la peine pour eux, car je les sais abattus, trahis, trompés ce soir. C'est pas chouette...

Sinon Monaco c'est juste magnifique... 

vendredi 28 avril 2017

Campagne abjecte (salauds contre banquier)

C'est un cauchemar cette campagne de second tour. Pour Marine Le Pen, "banquier" est une insulte (les pauvres...). Macron instrumentalise l'histoire en allant à Oradour-sur-Glane. Est ce que pour aller plus loin dans l'abject, Le Pen répondra demain par une visite du Bataclan ou de l'Hyper-casher ? C'est consternant...

Et puis il y a la campagne sur Twitter. Du délire... Hier en réunion, je suis allé passer quelques moments sur ce réseaux sociaux qui présente la crème de la crème de l'humanité. C'est effrayant.

Nous avons cet électeur de Macron pour qui "tous ceux qui ne voteront pas pour Macron sont des salauds". La campagne en insultant les autres, c'est fascinant...

Je ne suis pas allé lire les réponses à ce tweet extrêmement dérangeant, mais j'espère que des militants de Macron sont allés lui dire que c'est lui le gros con. Et l'inviter à se taire pour éviter de faire plus de mal à leurs champions.

Du coté de chez Le Pen, c'est l'insulte "banquier" qui est servi à tour de bras... Sur ce point là, les lepénistes et les affidés à Mélenchon et à l'extrême gauche sont très proches. Je me souviens de la profession de haine du Front de Gauche aux européennes, où pour eux le banquier était une race à abattre...


"Plutôt voter pour quelqu'un qui mange les enfants ou qui brûle les petites filles plutôt que de voter pour un banquier" pourraient ils écrire. Ca serait plus simple.

Finalement ce tweet ironique résume bien le ridicule de cet entre deux tours.


Ca sera dur jusqu'à dimanche prochain... Mais les 5 ans furent dur : on peut bien encore souffrir 5 ans de plus après tout... (au point où nous en sommes, soupir...)

jeudi 27 avril 2017

Nominations bizarres aux trophées UNFP #Ligue1

Les nominés des trophées UNFP pour le meilleur joueur de Ligue 1 sont surprenants. Il faut rappeler que ceux sont les joueurs de foot eux même qui nominent leurs "meilleurs" : forcément ceux ne sont pas eux qui connaissent le mieux le football. Loin de là...


La preuve avec la nomination de Lacazette ou Verratti.

Verratti, c'est un potentiel, sans doute, mais ce n'est qu'un potentiel. Une saison nulle. Un comportement humain lamentable. Absent lors des matchs importants, par contre d'autres journalistes ou témoins du football parleront d'une présence plus forte dans d'autres coins plus sympas. Que Verratti soit nominé est une énigme...

Lacazette aussi. En nombre de penaltys marqués, c'est vrai que c'est fort. Mais Lyon est bien servi par un arbitrage servile et sympa. Dommage que le "phénomène Lacazette" (soupir) les loupe quand les matchs sont importants (Juventus par exemple). Lacazette, c'est le Lyon fort avec les petits, mais nul quand y a de l'enjeu. 

D'autres joueurs auraient mérité une nomination. À Nice par exemple : Seri ou Plea c'est meilleurs que Verratti ou Lacazette. A Monaco, MBappé, Falcao ou Fabinho ont été immenses. 

Les supporters de la secte OL seront heureux que leur phénomène soit nominé (peut vont ils hurler que la pépite Fekir, Ghezzal ou Cornet ne soient pas les trois autres, mais bon...). Ceux qui connaissent le foot ont bien vu le piètre niveau de Verratti cet année (et les supporters du PSG connaissent le foot, ils seront d'accord avec moi)

Par contre Cavani et Bernardo Silva, c'est top niveau. Ça se jouera entre eux.

mercredi 26 avril 2017

Le temps des cerises

Elles sont en avance j'ai l'impression cette année. Mais le point cerisier de ce début d'entre deux tours montre du rouge. Un joli rouge, pas celui de cet extrême gauche qui est vraiment dangereusement haute dans mon pays.

Le ciel est gris, comme mon pays entre ces deux tours. Mais depuis 5 ans, et en particulier durant cette campagne, avons nous eu un peu de lumière ? Je n'en ai pas l'impression. Nous avons un pays dévasté et fracturé. Elle est belle, la France apaisée...

Par contre, il reste des petits plaisirs. Comme ces cerises qui arrivent en font parties.


Mon pays n'aura pas de printemps. Mais nous allons essayer d'être heureux quand même. 

lundi 24 avril 2017

Gard chaud

Le midi libre me donne les résultats de mon département : ils sont effarants. Le Pen et Mélenchon largement en tête.
Pas de commentaires, juste un constat.

En venant chez moi, les résultats de mon village sont aussi d'une claire clarté. Le Pen 34%, Mélenchon  a 20 %. Fillon se vautre a 15% (le maire chez moi lui avait donné un de ses premiers parrainage, en bon lèche (pardon élève) qu'il est). Hamon on en parle pas. Macron est autour de 16%

Sinon je suis en colère toujours. Si j'ai 39,5°C de fièvre dans 13 jours je ne bougerai pas de mon lit. Et pour les législatives, j'ai bien envie d'aller passer deux dimanches à la mer. Ça peut être sympa le Grau du Roi début juin ?

Enfin un mot quand même. Hollande vient de dire "l'extrême droite diviserait profondément la France"... Peut être. Mais aujourd'hui la France est déjà profondément divisée. Ce n'est pas la faute a Le Pen. Ni à Hollande, Fillon ou Sarkozy. Ou c'est leur faute à tous. 
Mais la France est déjà aujourd'hui profondément divisée. Fatiguée. Houellebecq pourrait en écrire un livre de ce qu'on vit.

En tous dans le Gard et chez moi, c'est pas très satisfaisant pour moi...

Se Placé pour le second tour

J'adore cette connerie qui tourne sur Twitter, c'est drôle.

Sinon je ne rigole pas. Mais j'ai la fièvre qui est tombé à 38°C, c'est mieux

dimanche 23 avril 2017

Colère post 20h

Colère contre mon candidat, qui a géré n'importe comment l'affaire Pénélope. Le 1 Mars aura été un grand moment.

Colère contre le militant qui pense qu'il faut être ultra et radical. Juppé aurait été un rassembleur fantastique, mais "pas assez à droite" avec tous ses soutiens qui aujourd'hui sont partis chez Macron.

Un candidat a cherché à rassembler. Pas le mien, pas son camp, pas ses militants, je suis en colère.

J'ai honte pour la droite, ses dirigeants et ses militants. J'ai honte et je suis en colère.

Après les meilleurs gagnent c'est la démocratie. Bravo au deux premiers. Le reste pour moi je verrai je ne me vois pas dans 15 jours encore.

Et si je suis à 39°5C de fievre comme aujourd'hui...

J'ai passé une sale journée. Mais je souhaite sincèrement un joyeux anniversaire à mon ami Nicolas

jeudi 20 avril 2017

De Villepin à sens commun...

Je suis triste du soutien de Villepin a Macron

Je ne lui en veux pas : il est libre et sa qualité humaine et politique n'est pas remise en cause pour. Je ne lui en veux pas à lui, j'en veux au tenant de la "vraie droite" qui après avoir fait perdre Sarkozy pourraient très bien contribuer à faire perdre Fillon cette année

Les militants "vrais" n'ont décidément rien compris. Le but du jeu est toujours de rassembler, pas d'exclure autour du "noyau dur". Qui ne représente pas grand chose...

Je lisais hier soir un billet hallucinant d'un militant de la "vraie droite". Il appelait Fillon à dégager Juppé et ses soutiens s'il était élu. Ce dernier avait fait un geste de soutien, mais non. Il fallait continuer à l'egorger, a virer une partie importante de la droite républicaine. Ils sont tarés.
Ce type de militant ont contribué à faire qu'une partie du centre s'est barré en 2012 : ils ont réussi à avoir Taubira et Duflot au gouvernement. Ces gens là continuent leur connerie. Exclure plutôt que rassembler et convaincre : ils sont fous ! 
Après avoir sifflé Estrosi, ils insultent tous ceux qui trouvent que cette campagne de Fillon aura été bizarre et maladroite en tout point de vue. Sont ils aveugles et cons pour cracher même sur ceux qui sont de leur famille ?

Une élection, ça se gagne en rassemblant. Pas aux bordures. Une primaire peut être, mais pas une élection. 

Le candidat de droite aurait du rassembler de Bayrou a Sens Commun. Du centre démocrate chrétien à la droite traditionnelle. Le mécontentement suite au mandat de Hollande aurait dû rendre cette élection imperdable : les durs du Trocadéro sont en train de la torpiller. C'est du délire, ou un cauchemar.

Je regrette vraiment que Juppé ait perdu la primaire. La "vraie droite" aurait clairement dégagé au FN. Cela aurait été bien pour tout le monde.
Et la droite républicaine et le centre auraient pu construire une alternative crédible et durable, respectueuse et efficace. Au lieu de ça, nous avons un clan qui préfère continuer à fédérer autour d'un noyau dur minoritaire. 

Et demain, nous aurons Macron président : bravo les gars ! Après 2012 vous aurez fait carton plein. Je devrais sans doute être plus militant et plus actif : les gens comme moi seraient probablement plus efficace pour gagner une élection, et gouverner derriere... mais être militant, décidément c'est pas mon truc. Dommage pour la France.

Je voterai Fillon dimanche. Mais putain, c'est dur cet entourage... 

Ligue 1 Catavana

La Ligue 1 continue à se draper de ridicule, avec ce nouveau slogan "Ligue 1 Conforama". Twitter appréciera qu'on lui bouffe 9 caractère pour un sponsor à la con.

J'aurais préféré la Ligue 1 Catavanana. Ca nous aurait rajeunit. Ça aurait été bien...

mardi 18 avril 2017

Le successeur

Je viens de réentendre sur mon iPhone une chanson de Michel Sardou que j’avais oublié. Elle s’appelle « le Successeur ».

Dur de ne pas voir l’image de Macron en écoutant ces paroles… Aussi quand on lit les petites tambouilles électorales du PS, qui va peut être gagner une élection ingagnable il y a peu… (comme quoi les miracles… c’est Pâques).

Une chanson que j’aimais beaucoup quand j’étais enfant, et que je n’avais plus entendu depuis longtemps… (depuis que j’ai 128 Go sur mon iPhone, je remets et réentends des vieux albums).

Les paroles sont belles aussi. Elles peuvent se lire sans la musique.

Il vient d'entrer en scène
Dans mon costume de scène.
Il n'a rien à  m'envier :
Il n'a même pas salué.
J'm'entends encore lui dire
La manière de sourire,
La façon d'arriver,
Gladiateur sacrifié.
Il commence sa chanson
Et j'reconnais l'intro.
C'est ma première leçon :
D'la rigueur, mais pas trop.
Pour sa première rengaine,
Il parle avec les mots
D'une jungle africaine,
De l'adieu d'un bateau.
 Et il est jeune, il est bon, il est beau.
Quel talent, quelle leçon, quel salaud !
Quand il parle d'une femme,
Elle ressemble à  la mienne.
Dans le bleu de ses larmes,
Je me fais de la peine.
Il joue avec mesure
De la mélancolie,
Des passions, des blessures,
Sur le fil de ma vie.
 Et il est jeune, il est bon, il est beau.
Quel talent, quelle leçon, quel salaud !
 Il s'arrête, un silence
Et le public délire.
Sur une histoire d'amour,
Il enchaîne à  plaisir.
Il connaît mes images.
Il sait les colorier.
Il accroche un nuage
Que je lui ai soufflé.
 Il finit, dans sa loge,
Sonné comme un boxeur.
Quand quelqu'un l'interroge,
Il répond :
"Tout à l'heure..."
Et puis il m'aperçoit,
il m'embrasse, il m'étreint,
Est-ce que c'est bien ma voix
que j'entends pour lui dire
Qu'il a raison,
D'être jeune, d'être bon,
Quel talent, quelle leçon, quel salaud !
Qu'il a raison,
D'être jeune, d'être bon,
Quel talent, quelle leçon, quel salaud !

Le reste, c’est de la politique.